La discipline n’est pas une prison. C’est un feu. Un instinct que la modernité a étouffé sous des tonnes de confort. Elle n’a rien d’élégant. Elle griffe, elle mord, elle rugit en silence.
Être discipliné, ce n’est pas être docile. C’est se dresser chaque jour contre l’abandon. C’est refuser la mollesse. C’est choisir, encore et encore, de marcher quand le monde s’allonge. C’est une façon de redevenir sauvage, au sens noble, brut, animal.
Aujourd’hui, on s’entraîne à produire, à performer, à optimiser. Mais on oublie de s’entraîner à vivre avec l’inconfort. L’ennui, la douleur, l’attente, le doute, le froid, l’incertitude…
Et pourtant, c’est exactement ce qui revient le plus souvent en pleine aventure. Pas la performance. Pas la gloire. Mais l’inconfort brut, long, persistant.
Ce que tu vis quand tu n’as plus d’énergie, que tu ne sais pas où tu es, que le froid mord, que tu es seul, et que personne ne viendra t’aider. Là, tu n’as plus de masque. Tu ne peux plus te distraire. Il ne reste que toi.
Trop souvent, on croit que se préparer, c’est simplement empiler des séances de sport, suivre un plan, accumuler des performances. Mais ce que tu prépares vraiment, si tu vises quelque chose de grand, ce n’est pas juste ton cardio ou tes muscles.
Tu prépares une version de toi capable d’encaisser la solitude, d’apprivoiser l’inconnu, de se relever quand personne ne regarde. Tu prépares un mental. Un élan. Un feu que rien ne pourra éteindre.
Voici les 5 clés que j’ai apprises (souvent dans la douleur), et qui ont changé ma façon de me préparer à l’aventure.
Il y a en toi ce frisson. Ce petit feu qui s’allume quand tu regardes au loin. Quand tu vois un sentier que tu ne connais pas, une montagne au nom inconnu, ou même une idée folle qui te traverse. Tu sens que quelque chose t’appelle. Mais tu restes là. À douter. À attendre le moment parfait. Le feu couve, mais tu n’y souffles pas encore.
On pense souvent que l’aventure débute au moment où l’on s’élance dans le froid, le sable ou la jungle. En réalité, tout commence bien avant. L’aventure naît dans l’engagement silencieux que l’on prend avec soi-même. Elle germe dans les heures passées à s’entraîner, à douter, à rêver. Elle grandit dans chaque pas vers l’inconnu, dans chaque moment de discipline où l’on choisit de ne pas renoncer.
