On ne s’entraîne pas assez à ce qui dérange
Aujourd’hui, on s’entraîne à produire, à performer, à optimiser. Mais on oublie de s’entraîner à vivre avec l’inconfort. L’ennui, la douleur, l’attente, le doute, le froid, l’incertitude…
Et pourtant, c’est exactement ce qui revient le plus souvent en pleine aventure. Pas la performance. Pas la gloire. Mais l’inconfort brut, long, persistant.
Ce que tu vis quand tu n’as plus d’énergie, que tu ne sais pas où tu es, que le froid mord, que tu es seul, et que personne ne viendra t’aider. Là, tu n’as plus de masque. Tu ne peux plus te distraire. Il ne reste que toi.
Le confort permanent nous affaiblit
On vit dans un monde où tout est pensé pour nous éviter la moindre gêne. Mais à force d’éviter, on s’effondre au moindre frisson.
Ce n’est pas l’extrême qui détruit. C’est notre manque de préparation à l’extrême. Et cette préparation ne commence pas à la salle. Elle commence dans la tête. Et dans la façon dont on accepte, ou non, de se frotter à l’inconfort.
Apprivoiser l’inconfort : 5 pratiques à intégrer
Voici 5 façons simples mais puissantes de t’y entraîner, chaque semaine :
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Termine ta douche par 1 minute d’eau froide
Pas pour te prouver quelque chose. Mais pour respirer dans l’inconfort. Et apprendre que tu survis. Que ça passe.
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Fais un effort physique sans distraction
Pas de musique, pas de podcast. Juste toi, ton souffle, et l’effort. Tu verras que ce n’est pas le corps le plus dur à entraîner, c’est l’attention.
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Sors marcher sans téléphone
Marche 30 minutes, seul. Ne cherche rien. Ne prévois rien. Observe. Ressens. Laisse venir ce qui vient. Ce vide-là est riche.
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Écris ce que tu évites
Prends 5 minutes. Note les choses que tu fuis : conversations, décisions, gestes simples. Tu verras, rien que les écrire les rend moins effrayantes.
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Dors une nuit dehors (même dans ton jardin)
Sans confort, sans contrôle. Tu ne dors pas pour bien dormir, tu dors pour expérimenter le dehors. Pour te rappeler que tu peux.
L’inconfort est un allié déguisé
Chaque fois que tu traverses un inconfort, tu grandis. Pas dans les muscles. Dans la tête. Dans le cœur. Dans la solidité intérieure.
Et cette solidité, elle n’est pas visible. Mais elle est irremplaçable.
Car un jour viendra où tout basculera. Où ton confort habituel ne sera plus là. Et ce jour-là, ce ne sera ni ta montre connectée, ni ton CV, ni tes followers qui te sauveront. Ce sera ta capacité à rester calme dans la tempête. Présent. Ancré. Adaptable.
C’est ça, le vrai luxe : être prêt quand tout devient brut.
Et toi, quelle forme d’inconfort mériterait que tu t’y exposes plus souvent ?
Choisis-en une. Engage-toi. Et observe ce que ça transforme en toi.